Article du Cler – Réseau pour la transition énergétique : pour le GIEC, la transition énergétique, c’est maintenant !
Après un premier volet sur les nouvelles évaluations et prévisions climatiques et un second consacré aux effets du réchauffement climatique, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dévoile les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. “Nous sommes à la croisée des chemins. Les décisions que nous prenons maintenant peuvent garantir un avenir vivable, a déclaré Hoesung Lee, président du GIEC. Nous disposons des outils et du savoir-faire nécessaires pour limiter le réchauffement.”
Au cœur des 17 chapitres du rapport, rédigés par 278 auteurs, représentant 65 pays, quatre grandes pistes se dessinent pour freiner le réchauffement climatique dans le secteur de l’énergie.
1/ Réduire drastiquement les énergies fossiles
Pour maintenir le réchauffement à + 1,5 °C, la consommation de charbon, de pétrole et de gaz, doit diminuer respectivement de 95 %, 60 % et 40 % en 2050 par rapport à 2019. “Cela suppose aussi de fermer prématurément les centrales à gaz, pétrole et charbon”, a noté Franck Lecocq, directeur du Cired et co-auteur du rapport.
2/ Investir dans les énergies renouvelables aux coûts compétitifs comme l’éolien, le solaire et l’hydraulique
Selon le GIEC, de nombreuses technologies peu carbonées « ont montré de nombreux progrès depuis le précédent rapport, en termes de coût, de performance et de déploiement ». Depuis 2010, les coûts de l’énergie solaire ont ainsi chuté de 85% , ceux de l’éolien de 55% !
3/ Rénover et réduire les consommations énergétiques des bâtiments
Les opportunités sont nombreuses dans ce secteur : accélérer et généraliser la rénovation énergétique des bâtiments ou encore renforcer l’efficacité énergétique notamment grâce au changement de matériaux.
4/ Opter pour des modes de vie plus sobres
Pour la première fois, un chapitre est consacré aux solutions relatives à un changement de mode de vie. L’enjeu pour le GIEC est de tendre vers des sociétés plus sobres et économes en énergie en modifiant notre rapport à la mobilité. Parmi les solutions évoquées : réduire nos déplacements contraints (télétravail) , et repenser l’aménagement des villes (moins d’étalement urbain) ou encore se reporter sur une mobilité plus douce (transports en commun).
Le coût de l’inaction
“Si les solutions existent, maintenant, il faut accélérer leur mise en œuvre », a estimé l’économiste Céline Guivarch, co-auteure du rapport. Si ces solutions ont un coût, néanmoins “ le coût global de la limitation du réchauffement à 2° au cours du XXIe siècle est inférieur aux avantages économiques mondiaux de la réduction du réchauffement”, estime le GIEC. En clair, les investissements nécessaires coûteraient moins cher que les dommages économiques provoqués par le réchauffement climatique.
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