Une nouvelle augmentation des prix de l’énergie sans revalorisation du chèque énergie
Nouvelle augmentation du tarif de l’électricité au 1er février 2024
Le 1er février dernier, le prix de l’électricité a connu une nouvelle augmentation ! Cette nouvelle hausse est liée à la fin progressive du bouclier tarifaire.
En 2022, pour limiter l’impact de la flambée du prix de l’énergie sur la facture des consommateurs, le Gouvernement avait réduit la taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité (TICFE), de 22.5 € à 1 €/MWh. La fin progressive du bouclier tarifaire prévue pour février 2025 se traduit par une première augmentation de cette taxe au 1er février 2024 : de 1 €/MWh à 21 €/MWh. Elle devrait atteindre 32 €/MWh en 2025, ce qui représentera au total une hausse de 43 % du coût de l’électricité sur deux ans.
Cette nouvelle évolution tarifaire entraine une augmentation du prix de l’abonnement TTC et du prix du kWh pour le tarif réglementé.
L’augmentation la plus significative s’applique sur le prix du kWh TTC (hors abonnement) :
- 10,5% d’augmentation sur le tarif de base
- 9,8% d’augmentation sur le tarif des heures pleines
- 13,1% d’augmentation sur le tarif des heures creuses
La hausse est plus modérée sur le prix de l’abonnement (entre 0,8 et 1,7% d’augmentation) et varie en fonction de la puissance du contrat souscrit.
Cette augmentation vient fragiliser un peu plus les ménages en situation de précarité énergétique.
Pas de revalorisation du chèque énergie
Le montant du chèque énergie n’a pas évolué depuis 2019, malgré la forte augmentation des prix de l’énergie. Depuis plusieurs années, les associations estiment que le montant du chèque énergie actuel n’est pas suffisant et ne permet pas de compenser la hausse des prix. Le collectif Rénovons demande une revalorisation du chèque énergie à 759 euros en moyenne par an, contre 144 € en moyenne actuellement : Pour un renforcement des aides à la rénovation par le CLER.
Un million de bénéficiaires du chèque énergie oubliés en 2024 ?
Un projet de décret indique que seuls les bénéficiaires du chèque énergie en 2023 recevraient automatiquement ce même chèque en 2024, sur la base du revenu fiscal de référence de 2021. En effet, la disparition de la taxe d’habitation ne permettrait plus aux services fiscaux d’accéder aux renseignements nécessaires permettant d’identifier les potentiels nouveaux bénéficiaires. Alors que la DGEC (Direction générale de l’énergie et du climat) estime qu’il y a chaque année, un million de ménages qui accèdent pour la première fois au chèque énergie.
De nombreuses associations de consommateurs et acteurs de l’action sociale ont publié un communiqué de presse pour dénoncer cette incohérence.
Suite aux vives réactions des acteurs du secteur, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Lemaire, a annoncé la mise en place d’un système de réclamation pour permettre aux personnes éligibles mais ne recevant pas le chèque énergie d’en faire la demande à partir du mois de mai.
Les textes réglementaires précisant les modalités n’ont pas encore été publiés.